SuperWoman, sors de ce corps !
L’une des premières choses à faire pour alléger sa charge mentale est de poser définitivement son costume de SuperWoman et de redevenir une simple « mortelle ».
Car tenez-vous bien, non, Superwoman n’existe pas et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle !
Les femmes, et j’en fais partie, sont les premières à se mettre une pression démesurée sur les épaules. Et cela avant même que la société, souvent incriminée de véhiculer dans les médias l’image de femmes épanouies sur tous les plans, ne le fasse. En effet, nous n’avons pas besoin de la société pour nous « charger la mule » et placer la barre très, très haute…
Nous avons à cœur d’être au top dans tous les rôles qu’on endosse au quotidien, d’être bien sûr, cela va de soi, une mère parfaite, une épouse attentionnée, une amante endiablée, une pro au boulot, une as de la gestion et évidemment, une cuisinière hors-pair !
Nous avons également la fâcheuse habitude de penser que nous sommes capables de tout mener de front en même temps et de vouloir faire rentrer une journée de 48h dans 24h. Car nous le savons bien, nous les femmes pouvons, contrairement à nos chers et tendres, faire deux, voire trois (quatre ?) choses à la fois puisque nous continuons à penser (non sans une pointe de fierté, avouons-le !) que nous sommes… « multi-tâches ».
Le saviez-vous ? Le cerveau des femmes est-il vraiment multitâche ?
C’est probablement l’idée reçue la plus répandue, et souvent la plus difficile à combattre, notamment chez les femmes qui défendent bec et ongles ce stéréotype qui les différencierait des hommes : si nous sommes capables d’en faire autant, chaque jour, si nous sommes en mesure de gérer autant d’informations et de tâches à la fois, c’est précisément parce que nous, les femmes, sommes mieux armées, mieux « outillées » dès la distribution des cartes. Ainsi les femmes seraient multitâches, en tous les cas bien plus multitâches que les hommes. La nature aurait donc bien fait les choses (ou pas ?) en dotant les femmes d’un cerveau multitâche. Bien pensé, et bien pratique ! En réalité, ne vous en déplaise Mesdames, c’est désormais prouvé scientifiquement, le cerveau de femmes ne serait pas plus « multitâche » que celui des hommes.
Accordons-nous dès aujourd’hui, dans notre sphère professionnelle comme privée, le droit :
- de ne pas toujours y arriver,
- de ne pas toujours être à la hauteur,
- d’admettre que là, vraiment, nous avons besoin d’un coup de main,
- de ne pas tout savoir (« Ah bon ? ») et de faire des erreurs,
- ou encore même, et c’est le plus important, de craquer de temps en temps car si pleurer un bon coup permet de fendiller l’épaisse et très résistante carapace que nous nous sommes constituées au fil des ans et de lâcher enfin prise, il ne faut surtout pas s’en priver.
Oui, nous pouvons, si nous le décidons et si nous nous autorisons d’abord à lâcher un peu de lest, accepter sans rougir l’aide d’une amie, de sa maman, de son conjoint, déléguer plus souvent à son mari, autonomiser et responsabiliser les enfants, bref à faire confiance à quelqu’un d’autre qu’à soi et à accepter ses propres limites.
Vous verrez, c’est libérateur et salutaire. Pour tous.
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