Hyperconnexion, technostress et attention

Notre expertise

en quelques mots

Aujourd’hui, la moitié de la population mondiale utilise Internet et nous échangeons 150 milliards d’e-mails chaque jour. L’humanité produit désormais plus d’informations en deux jours qu’elle ne l’a fait en 2 millions d’années ! Chaque seconde, 28 millions d’informations sont diffusées sur le Web, l’équivalent de deux fois le contenu de la Bibliothèque nationale de France, l’une des plus importantes au monde, soit 63 millions de Bibliothèques nationales de France par an !

Le développement des nouvelles technologies et l’infobésité croissante ont profondément modifié nos comportements au sein de l’entreprise ainsi que notre rapport au temps, et font apparaître de nouveaux risques professionnels.

La seule gestion des mails représente 30 % de la journée d’un salarié. Tous les salariés, en particulier les salariés cadres, sont aujourd’hui littéralement submergés, inondés sous les emails qu’ils ne parviennent plus à maîtriser. Pour tenter de faire face, ils consacrent un temps de plus en plus important à trier et traiter leur messagerie, en arrivant de plus en plus tôt le matin ou en partant de plus en plus tard le soir, voire en les traitant chez eux avant de partir au travail ou le dimanche soir pour bien démarrer la semaine.

Ces nouveaux comportements, cumulés à l’effacement des frontières entre la vie professionnelle et la vie personnelle avec l’usage presque généralisé des smartphones, génèrent ce que l’on nomme aujourd’hui le technostress : une pression croissante, ininterrompue et un sentiment continu d’urgence pouvant conduire jusqu’à l’épuisement professionnel. Un cadre, à titre d’exemple, reçoit aujourd’hui un volume d’informations 10 fois supérieur à ce qu’il recevait il y a 15 ans et produit environ 10 % de données de plus chaque année. Aucune entreprise n’échappe désormais à la surcharge informationnelle.

Même en congés, les Français demeurent hyperconnectés. Selon l’IFOP, 78 % des Cadres consultent leurs mails professionnels pendant leur temps libre au lieu de décompresser. Preuve évidente de leur difficulté à déconnecter malgré un droit à la déconnexion inscrit dans le Code du Travail depuis le 1er janvier 2017 ! 

En effet, depuis l’instauration de ce droit à « respirer », les entreprises de plus de 50 salariés ont l’obligation de mettre en place , à travers un accord collectif, « des dispositifs de régulation des outils numériques » en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congés, ainsi que l’équilibre entre vies professionnelle et personnelle de leurs collaborateurs. Une première mondiale, et un premier grand pas, mais qui ne précise pas sa mise en pratique et ne prévoit pas de sanctions. Chaque entreprise est libre de s’emparer du sujet ou non.

Pourtant, déconnecter devient aujourd’ hui, plus que jamais, une nécessité dans nos vies ultra connectées et phagocytées par le travail. Quel que soit son âge, que l’on démarre sa vie professionnelle ou que l’on ait trente ans de boîte à son compteur, il n’est jamais trop tôt, ou trop tard, pour interroger la place et la valeur qu’on accorde au travail dans sa vie. Et pour décider de le remettre à sa juste place. Car aucun travail, aussi valorisant, aussi enthousiasmant et satisfaisant soit-il, ne mérite qu’on y laisse sa santé, physique, émotionnelle et physique. Aucun ! Apprendre à déconnecter, des outils numériques mais aussi plus largement du travail, est la clé qui vous permettra, c’est évident, de préserver votre équilibre de vie, mais aussi et d’abord de préserver votre santé.